Le
platine
qui
nous
vient
par
la
voir
du
commerce
[...],
sous
forme
de
petites
paillettes
anguleuses
plus
ou
moins
blanches,
dans
lesquelles
on
distingue
des
fragments
de
sable
et
souvent
des
paillettes
d'or.
Cette
mine
contient
en
outre
du
chromate
de
fer,
du
titanide
de
fer,
de
l'osmium,
de
l'iridicium,
du
palladium,
du
rhodium,
du
sulfure
de
cuivre
et
quelquefois
de
l'argent.
Et
traitant
cette
mine
par
le
procédé
de
Janetty,
le
fer,
le
titane,
le
cuivre,
l'osmium,
le
chrome
et
le
soufre
sont
séparés.
Mais
son
platine
qu'on
avait
cru
pur
était
un
alliage
de
platine,
d'or,
d'argent,
de
l'iridium,
de
rhodium,
de
palladium
et
ce
sont
ces
trois
derniers
qui
le
rendaient
aigre.
Aussi,
quand
on
dissout
le
platine
préparé
par
cette
méthode
et
qu'on
en
fait
l'analyse
avec
soin,
on
parvient
à
séparer
les
uns
des
autres
tous
ces
métaux
qui
restaient
combinés
avec
le
platine,
parce
qu'étant
peu
oxydables,
ils
ne
sont
point
enlevés
par
l'arsenic
et
la
potasse
qui
entrainent
au
contraire
très
bien
le
fer,
le
cuivre,
et
le
titane
sous
forme
de
scories.
Il
n'est
qu'un
moyen
de
séparer
tous
les
métaux
étrangers
qui
accompagnent
le
platine
et
d'avoir
celui-ci
à
l'état
de
pureté.
C'est
celui
de
la
voie
humide
;
aussi
c'est
ce
moyen
que
je
propose
de
substituer
à
celui
de
l'arsenic.
Outre
l'avantage
qu'il
a
sur
ce
dernier
de
donner
le
platine
pur,
il
est
moins
long,
moins
dispendieux
et
surtout
il
n'offre
aucun
danger
pour
l'artiste
qui
le
pratique.
Pour
exécuter
ce
procédé,
je
conseille
donc
de
prendre
trois
livres
de
mine
de
platine,
de
la
broyer
dans
un
mortier
et
de
la
laver,
par
cette
opération
on
en
sépare
les
matières
terreuses
et
beaucoup
de
fer.
Le
travail
fait,
je
laisse
sécher
le
platine.
Je
le
mets
après
cela
dans
une
cornue
de
verre
tubulée
et
je
verse
dessus
deux
livres
d'acide
nitro-muriatique,
je
place
ensuite
la
cornue
à
laquelle
j'adopte
un
récipient
sur
un
bain
de
sable
et
je
favorise
la
dissolution
en
chauffant.
Bientôt
l'action
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